Les races d'Eberron

Moebius a écrit:: Dans notre exposé de ce jour j'aimerais aborder une brève présentation des principales races qui peuplent le monde d'Eberron…

De la nature des liens entre les individus

Avant d'aborder le sujet plus en profondeur je pense qu'il serait utile d'examiner quelque peu la nature de ce qui lie les individus entre eux sur le monde d'Eberron.

Il peut paraître assez étrange pour les voyageurs dimensionnels qui ont visités de nombreux mondes de voir la diversité culturelle des cités d'Eberron et l'entente entre des races que certains considéreraient plus qu'hasardeuse. Il faut toutefois savoir que sur le monde d'Eberron un individu ne se défini pas tant par la race à laquelle sa naissance l'a destinée que par la nation à laquelle il appartient.
En effet, un elfe vivant au Aundair, bien qu'étant identique d'un point de vue anatomique à l'un des habitants du royaume elfique d'Aërénal, ne partage pas la même approche de la vie, ni les mêmes valeurs morales que ses lointains cousins qui suivent encore la voie de leurs ancêtres.

Toutefois un bon nombre d'individus de la même race tendent à se rassembler en nations et finissent par partager de nombreux traits de caractères, coutumes et valeurs morales. CE sont donc sur ces généralités que nous allons faire un bref exposé plutôt que de nous étendre sur les différentes nations qui recouvrent le monde d'Eberron ce qui sera le sujet d'un futur document.

Et pour ce faire nous allons commencer par les races les plus connues de ceux qui auront eu l'occasion de voyager dans d'autres univers…

Humains :

Que dire des humains si ce n'est que l'on retrouve chez eux la même diversité que dans tous les mondes qu'ils colonisent. Les humains étant présents dans toutes les contrées et dominants dans la plupart d'entre elles, ils sont l'exemple même d'une race dont on ne peut faire une description d'un archétype. Plus encore que toute autre race les humains se définissent par leur nation et la plupart n'ont que faire du lointain passé qui façonna le monde d'Eberron, pour eux seul le présent compte et l'avenir leur appartient déjà…

Bien entendu il s'agit aussi de la race parmi laquelle le plus grand nombre d'individus dévie du schéma qu'on aimerait leur attribuer pour les comprendre pleinement.

Elfes :

Venus au monde sur le continent du Xen'drik où ils n'étaient que les esclaves des royaumes géants. Les elfes se rebellèrent contre leurs maîtres il y a des dizaines de milliers d'années et la plupart quittèrent le Xen'drik pour s'établir sur l'île-continent d'Aërénal. A notre époque on compte essentiellement trois ethnies d'elfes :

Les elfes d'Aërénal sont issus d'une longue tradition depuis la fondation de leur royaume lors que leurs ancêtres quittèrent le Xen'drik. Au sein de leur royaume de jungle et de magie les frontières entre la vie et la mort semblent s'estomper et nombre de héros tombés au combat continuent à défendre leur terre et les leurs. La vénération des ancêtres fait partie intégrante du mode de pensée des elfes d'Aërénal et pour eux la mort n'est pas une fin ni quelque chose à craindre, mais seulement une étape de l'existence. Le peuple d'Aërénal est lui-même gouverné par la Cour d'Outre-Mort composée par des ancêtres désormais immortels grâce à la magie nécromantique qui coule à flots en ces terres.
Bien que le statut de mort-vivants des immortels effraie la plupart des natifs des nations plus jeunes, ceux-ci gouvernent avec bienveillance et lucidité leur peuple depuis plus de vingt mille ans. Et seuls les plus méritants se voient offrir l'ultime honneur de rejoindre les rangs des immortels une fois leur vie terminée.
Même si les armées d'Aërénal sont d'une force qui n'est plus à démontrer, les Aërénals ne sont pas des conquérants et jusqu'à maintenant leurs armées n'ont combattus que pour défendre leur patrie.
Souvent froids et distants les Aërénals comptent parmi les individus les plus mystérieux qu'il me fut donné de côtoyer…

Les elfes du Valénar sont les représentants d'une très jeune nation qui pris naissance peu de temps avant la fin de la dernière guerre, soit moins de cinquante années à ce jour. Les Valaës Tairn, bien qu'issus du peuple d'Aërénal, en représentent un courant différent. Plus expansionnistes que leurs frères de races, les Valaës Tairn étaient un groupe militant qui vit dans la guerre qui déchira les cinq nations l'occasion tant attendue de mettre leur valeur à l'épreuve.
Archers hors-pairs et fiers éleveurs de chevaux qui n'ont pas d'égal à ce jour, les elfes du Valénar diffèrent de leurs cousins d'Aërénal essentiellement par la manière qu'ils ont d'honorer leurs ancêtres. Alors que les Aërénals vénèrent leurs ancêtres par la prière et la dévotion, les Valaës Tairn considèrent que l'imitation et la meilleure façon de rendre honneur à leurs ancêtres qui combattirent les géants et payèrent un prix élevé pour leur liberté.
En général, chaque elfe du Valénar reçoit à la naissance la révélation par les prêtres de l'identité de son ancêtre tutélaire. Toute sa vie durant il essayera d'imiter ce héros de légende afin de l'honorer dignement.

Les drows du Xen'drik sont ceux qui subirent le plus longtemps l'esclavage des géants. Refusant de quitter leurs terres d'origine en même temps que leurs frères pour l'Aërénal, ils durent attendre la chute de l'empire des géants sous les forces magique déclenchées par son propre pouvoir pour se libérer complètement. De ce fait, les elfes noirs se considèrent en général comme les seuls à avoir véritablement préservé la dignité et la valeur du peuple elfe en continuant le combat plutôt que de fuir.
Les plupart des drows vivent en petites tribus non sédentarisées qui s'établissent parfois en campements temporaires dans les jungles du Xen'drik. Mais pour un drow la première des loyautés ira toujours aux membres de sa famille, qu'ils fassent partie de sa tribu ou non.
Les drows sont d'un naturel suspicieux et se défient des étrangers. Les récentes expéditions de plus en plus nombreuses sur le continent du Xen'drik menées par ceux que les richesses antiques des ces terres intéressent au plus haut point n'ont rien arrangé à leur point de vue sur ceux qu'ils considèrent souvent comme des envahisseurs.
Les elfes noirs vénèrent un dieu-scorpion qu'ils nomment Vulkoor, bien que de nombreux sages et drows pensent qu'il s'agit là d'un aspect du Narquois. De ce fait ils vénèrent souvent les scorpions et considèrent les autres arachnides comme des serviteurs inférieurs de Vulkoor.

Les Sulatar

Les Suivants de Vulkoor

Les Umbragen

Moebius a écrit:: Pour ceux qui auraient eu l'occasion de rencontrer des drows dans d'autres mondes je donnerais cet avertissement : Ne sautez pas trop vite aux conclusions malheureuses !
En effet, même si dans de nombreux monde l'influence corruptrice et maléfique de Lolth semblent pousser les drows vers les pires exactions, celle-ci étant sans pouvoir en Eberron les elfes noirs du Xen'drik semblent exempts de cette malice naturelle à leurs cousins extra-planaires. Bien qu'ils soient en général durs avec les étrangers et parfois violents, ils font aussi preuve de grande qualités de cœur quand la situation s'y prête.

Demi-Elfes :

En dehors du Khorvaire, continent où eurent lieux les véritables premières alliances entre humains et elfes, les demi-elfes sont assez rares. Les demi-elfes n'ont jamais eu de véritables nations et tout comme les humains on ne peut pas vraiment définir un comportement type pour un demi-elfe en dehors de celui de sa patrie d'origine. Bien que certains demi-elfes se soient tournés vers les croyances de leurs ancêtres elfiques, ceux-ci sont rarement pleinement acceptés au sein du peuple d'Aërénal sans pour autant être dissuadés de rester.
Bien qu'ils puissent se montrer tout aussi arrogants que certains elfes, les demi-elfes ont plus tendance à coopérer avec les humains qu'ils côtoient, ceux-ci semblant souvent les accepter plus facilement.

Nains :

On se représente souvent les nains comme des combattants, forgerons ou mineurs bourrus dans les tréfonds de leurs montagnes. Même si cette description peut convenir à certains des clans nain des bastions de Mror, les nains habitants les cités en sont bien loin.
En Khorvaire particulièrement, les puissantes familles naines frappent la monnaie, gèrent les banques, émettent des lettres de crédits, contrôlent les prêts et les emprunts, et gèrent les remboursements de dette. En bref ils sont au cœur de l'économie du royaume et influence celle de nombreux autres de par leurs talents de commerçants.
Toutefois les clans nains n'ont jamais formé de véritable royaume à part entière, et de ce fait n'on pas eu l'influence sur l'histoire d'Eberron qu'on eu les elfes, les humains ou les gobelinoïdes par exemple.

Gnomes :

La soif de savoir des Gnomes du Zilargo s'apparente en tout point à de l'avidité. Ils sont convaincus que le moindre renseignement, aussi trivial soit-il, pourra un jour révéler sa valeur. Allié à leur grande méticulosité, cet amour de la connaissance fait des gnomes de magnifiques bibliothécaires, comptables, bardes et alchimistes, mais ce penchant à aussi un revers plus obscur. Ces mêmes talents qui favorisent le barde aguerri peuvent également engendrer des maîtres espions et la société gnome est pleine d'intrigues et de chantages qui passent souvent complètement inaperçus pour l'œil humain.
A l'instar des nains, les gnomes n'ont historiquement pas fondé de grands empires, mais leur don pour la diplomatie et l'espionnage leur a permis de préserver leur indépendance depuis que le Khorvaire existe.
En plus de leur talent alchimique, les gnomes ont su maîtriser l'art d'asservir les élémentaires, dont ils usent pour alimenter leurs navires et autres vaisseaux qu'ils bâtissent dans les cales sèches et les chantiers navals du Zilargo.

Halfelins :

Quand ils évoluent dans leur terre natale, les halfelins apparaissent comme des nomades parcourant les vastes plaines à dos de dinosaure apprivoisé. Quant on évoque les plaines de Talante, bon nombre d'habitants des contrées dites civilisées ont immédiatement à l'esprit l'image de barbares halfelins montés sur des dinosaures, accomplissant des rituels païens, s'adonnant à des coutumes étranges et portant des habits ridicules. Cette image ne reflète qu'une partie de la réalité. Même si la culture et les pratiques des tribus halfelines des plaines de Talante peuvent parfois sembler primitives, voire dures ou cruelles, elles n'en recèlent pas moins une beauté et une sophistication que leur sont propres.
Les halfelins des plaines continuent à vivre en tribus nomades comme ils le font depuis des milliers d'années, bien avant l'arrivée des humains en Khorvaire. Ils habitent sous tente et passent une grande partie de leur vie sur le dos de petits dinosaures, dont la taille est généralement comprise entre celle d'un chien et d'une vache. Ils vivent de chasse et de l'élevage de leur bétail, des dinosaures herbivores capables de satisfaire tous les besoins essentiels de la tribu.
Pour un halfelin des plaines le dinosaure qu'il monte, en général un longues-griffes ou un courseur, est plus qu'une simple monture. C'est un partenaire avec lequel il se lie pour protéger la tribu, veiller sur les troupeaux, voyager et chasser. Les halfelins ont un grand respect pour ces créatures qu'ils vénèrent presque. Ils vont même jusqu'à confectionner et porter des masques de chasse à l'effigie du dinosaure qu'ils montent pour ne faire plus qu'un avec l'esprit du prédateur lorsqu'ils mettent leur masque.

Toutefois un grand nombre de halfelins n'a pas pu résister au fil des siècles à l'attrait de la nouveauté et aux conforts de la vie en cité. En général ces halfelins des villes sont très bien assimilés dans les sociétés humaines qu'ils fréquentent souvent depuis plusieurs générations. Même si les halfelins des villes se mêlent le plus souvent à la population et ne montrent que rarement le moindre indice de leur atavisme vagabond, l'héritage de ces voyageurs demeure toutefois un atout pour eux. On les retrouve fréquemment dans les rôles de marchands, politiciens, avocats, guérisseurs ou criminels.

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Orques et Demi-Orques :

Les demi-orques sont somme toute assez rare en Khorvaire, dans la mesure où humains et orques n'ont jamais vécus très proches les uns des autres. Dans certaines communautés humaines proches du Droâm ou dans les marches de l'ombre, les métissages sont cependant plus fréquents. Les demi-orques s'avèrent tout aussi civilisés, ou aussi peu, que les hommes de la région et pourraient souvent passer pour des humains, malgré leur taille et leur force physique.
Les Orques des marches de l'ombre ont un mode de vie très proche des humains. Ils mènent une existence rustique, certes, mais qui reste bien éloignée de celles des hordes barbares impitoyables de leurs lointains ancêtres.

Gobelinoïdes :

Les gobelinoïdes ont autrefois régné en maître sur le Khorvaire et de nombreuses nations gobelinoïdes connurent la gloire et la décadence aux cours des millénaires. A l'apogée de leur civilisation, sous l'empire de Dhakaan, aucune nation n'aurait pu résister à la puissance martiale de leur empire. Toutefois la guerre contre les Dalekyrs, les seigneurs de Xoriat le royaume de la folie, et leurs abominations laissa l'empire Dhakaani exsangue.
Bien qu'une partie des gobelinoïdes retourna à une vie de sauvagerie, certains des anciens chefs de guerre du Dhakaan réunirent leur clan et se retirèrent et disparurent des devants de l'histoire afin de préserver leur savoir et leur mode de vie.
De nos jours une nation s'est à nouveau formée, le Darguun, se réclamant de l'héritage des Dhakaani et les anciens clans sortent de l'ombre. Parmi les trois tribus majeures qui composent cette nation, les clans Ghaal'dar et Marguul consacrent l'essentiel de leur temps à lutter les uns contre les autres, appliquant la loi de la survie du plus fort comme ils le font depuis des siècles maintenant. Les Dhakaanis par contre, prétendant descendre directement des anciens clans Dhakaani, espèrent toujours rendre aux gobelinoïdes leur gloire d'antan.
Chez les Dhakaanis, ce n'est donc pas la loi du plus fort qui prévaut car chacun un place dans la société qui lui est dédiée. Les hobgobelins dirigent, non pas par la force des armes, mais parce que les gobelins et gobelours respectent leur capacité à maintenir l'ordre et la discipline. La force des gobelours est utilisée contre les ennemis du clan, et les gobelins se consacrent essentiellement à l'approvisionnement et le support de la société Dhakaani. Il est intéressant de noter que chez les Dhakaani les gobelins sont traités avec respect, et certains ont encore gagné le respect de leurs concitoyens par leur progrès dans la magie arcanique. De même, en termes militaires, des unités de gobelins sont spécialisé des les missions d'éclaireurs ou d'espionnage.

Les gobelinoïdes entendent bien récupérer la place qui selon eux leur revient de droit et il vaudrait mieux ne pas les prendre à la légère…

Moebius a écrit:: ...dans notre prochaine partie de cet exposé, nous parlerons des races propres au monde d'Eberron qui n'ont pas encore été abordées en ces lignes.